Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 2.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DU DEPARTEM. DE L’OISE. 115 charrue un dixieme pour être semé, soit en lu· zerne , soit en trefles, soit en sainfoins. Des préjugés , que le temps et l’exemple détrui· ront, s’opposent aux plantations de maïs, de tur- neps, des colzats, des navettes, qui sans doute y réussiroient. Le défaut d’avances et de fonds con- tribue beaucoup à retenir les cultivateurs dans un état d`indécision; ils mettent `fort peu d'in- dustrie dans les mélanges qui pourroient féconder la terre , et les découvertes modernes ont peu pé- nétré dans leur pays. Les platras et les décombres de vieux bâti- ments, qu’ils versent sur leurs champs, ne peu- vent en bonifier qu’une très petite partie. On commence à faire usage dans ce canton , et sur-tout dans l’arrondissement de la commune de Sery, des bêches ou louchets flamands; ils ont une perfection de trempe à laquelle ne peu- vent atteindre nos taillandiers qui ne forgent qu’avec du charbon de bois : les bêches du pays d`ailleurs sont plates, courtes, triangulairement évasées, avec une mauvaise douille pour l`en- manchement, tandis que celles de Flandre ont une lame façonnée en gouttiere de sept à huit pouces de large sur douze ou quatorze de longueur, et, au lieu de douille, deux ailerons creux, dont le manche est embrassé: ces bêches sont plus légeres, retiennent la terre qu’elles élevent, empêchent 8.