DU DEPARTEM. DE L’OISE. II7 riture desbestiaux dont ils ne peuvent absolument se passer. Les habitants tirent leurs chevaux de la Somme et du Pas·de-Calais, quoique convaincus que les eleves du pays leur coùteroient moins, et ren- droient plus de service; mais ils manquent de pâturages. Une grande partie des récoltes de bled du can- ton de Crespy est vendue pour l’approvisionne· ment de Paris. Ces bleds étoient, il y a trente ans, voitures en grains à Dammartin, vendus aux meûniers de Gon11esse et des environs. Grace a l’industrie et a l’activite du citoyen Frénet l’aîné ils sont réduits en farine dans le canton, et voitu- res à Paris par des ho111mes qu'on n’est pas oblige d’emprunter à ses voisins: c’est a lui qu’on doit l’établissemeut des dix moulins places sur la pe- tite riviere de Duvy; tant qu’il a vecu ils éla- boroient plus de cent cinquante setiers de farine par jour , qu’il faisoit traîner à Paris sur des cha- riots atteles de cinq mulets: ses enfants suivent son exemple a Yavantage du canton. Les meu- niers de Sery, de Vannoise et de plusieurs com- munes voisines réussissent a les imiter; tant un seul homme peut avoir d’influence, sans autre appui, sans autres moyens que son génie et son activité! Les bois nationaux de T illet, de Brets et d`Or- moi ne permettent plus aux voitures de les tra-