Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 2.djvu/125

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les vins qu’on boit dans ce pays viennent par eau des rives de la Marne.

On emploie pour nourrir les terres sept ou huit voitures de fumier par arpent, ce qui se renouvelle tous les quatre ans.

Les bleds qu’on recueille à Crespy, à Morienval, à Verines, à Mery, à Boquemont, à Saintines, à Gillocourt, à Trumilly, à Duvy, sont d’une excellente qualité ; on les nomme bleds du Valois : ceux qu’on nomme bleds soissonnois sont moins estimés, quoiqu’ils appartiennent aux mêmes contrées.

Le bled soissonnois est plus gros ; celui du Valois est plus coloré, pese davantage, et donne une farine plus fine.

D’après ces notes générales, qui conviennent à la presque totalité des communes et des cantons qui dependoient jadis du Valois et de Crespy, je pourrois me dispenser de donner des détails plus circonstanciés ; mais je ne veux pas négliger quelques notes qui tireront de l’obscurité une multitude de communes dont l’historique est totalement oublié de ceux même qui les habitent. Elles jouèrent un grand rôle sous les premiers rois de France, et n’ont pas un fragment de ruines, une ligne historique, un souvenir de tradition qui les rappelle à la postérité.

Ogez le Danois fit construire, près du palais de Verberie, au milieu d’un domaine qu’il tenoit de