DU DEPABTEM. DE L’OISE. 159 appartenoit au prince de Conti, qui l'a vendu au citoyen Brodelet. Les terres qui dépendent de ce château sont belles et fécondes. Il est assis au milieu d'une plaine très vaste, qui se termine a l’horizon par des coteaux très variés de formes. Les distributions des jardins et du parc sont françaises. Le chateau, dans la partie opposée aux cours, offre un immense tapis verd de toute la largeur dés bâtiments , renfermé dans de superbes allées; le point de vue se termine à quatre lieues sur les montagnes de Meaux: sur la droite on voit Mon- thion , et le télégraphe qui communique avec Metz, enfin la chaîne de montagnes qui va de Meaux a Dammartin. Tout dans l’intérieur annonce encore la gran- deur et la magnificence du prince qui l’habitoit; on y voit un riche ét superbe plafond de Lebrun. La galerie et lés pieces multipliées de ce vaste édifice exigent un grand nombre de domestiques. Le propriétaire actuel, homme modeste , n’occupe qu’une aile du batiment; il a transporté dans cette belle demeure une multitude de tableaux, que , pour soulager mon lecteur de l’aridité de cet ou- vrage , je vais essayer de decrire. Dans une grande chambre à coucher, au raiz- de—chaussée, à gauche, on voit sur la cheminée un flùteur espagnol; il se détache à mi-corps; sa
