ANTIQUITES L,ÉTUDE de l'antiquité n’est pas très suivie dans le département de l’Oise; on y peut cependant comp- ter quelques amateurs, a la tête desquels a figuré long-temps le citoyen Buquet, qui vient de cesser d’être: ilavoit appris tout ce qulon peut savoir sans quitter sa bibliotheque. Occupé long-temps avec MM. Danse et Borel a compulser les nombreux manuscrits, qui doi- vent exister, et qu’on trouve réellement dans une ville longtemps habitée par des lettres, il avoit une érudition de localité , si j’ose employer cette expression, que ses deux collaborateurs et lui pu- rent seuls se procurer; car ils joignoient à leurs pro- priétés manuscrites ce que soixante ans de tra- dition leur avoit appris. M. Buquet avoit un ca- binet assez curieux, qu’il a légué à son neveu, M. le Caron de Trossures, homme de mérite et plein d’honnêteté, chez lequel un voyageur le trouveroit encore: il donna par testament à la ville de Beauvais le Mercure gaulois, décrit par Montfaucon , sur lequel Vaillant écrivit la lettre imprimée ci-après, page 185. Il possédoit un bas-relief d’albâtre, représen- tant une scene de guerriers ou de chevaliers, d`un travail précieux, exécuté sans doute, comme les 2. I2
