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210 ANTIQUITES les plus reculés elle existoit dans les Gaules, que les Gaulois en sont les inventeurs. Il est certain que dans le septieme siecle les évêques francais, avant que les Anglais, les Allemands ` et les Italiens les employassent, garnissoient de verres peints les vitres et les croisées de leurs églises de bois. Toutes les chapelles de Beauvais , du Beau- vaisis, furent décorees de tableaux sur verre; on en voit encore des débris du neuvieme , dixieme ou onzieme siecles. Une main inconnue exécuta, d'après Albert Durer, à Beauvais , au commencement du seizieme siecle , des tableaux dont on retrouvoit la maniere dans les vitraux de Saint-Victor à Paris. Le peintre le plus ancien qu’on connoisse à Beauvais, dont le talent peut être encore admiré par les connoisseurs , se nommoit Angrand ou Enguerand ; il naquit dans cette ville en 1530; il est sur la premiere ligne des peintres de ce genre. Les fameux vitraux de Saint-Etienne sont en partie conserves ; on peut juger Angrand par quelques tableaux entiers; on l’admi1·e dans les moindres fragments de ses nombreuses compo- sitions. Le cardinal Janson préféroit les vitraux de ce maître à ceux du chateau d’Anet. Dans la ehapelle de Notre-Dame de Lorette (à S.-Etienne) on remarque un homme frappé d'un coup d’épée, savamment exécuté, plein de vérité. Rien n’est