DU DEPARTEM. DE L’()ISE. 31 « mon dernier asyle ». Vous retrouvez la prairie arcadienne, le temple rustique, l’obélisque, l’her- mitage champêtre, l’autel de la rêverie, et les contours délicieux de la Nonette. On me reprochera peut-être de multiplier trop les tableaux dans cet ouvrage, d’en faire un voyage pittoresque, quand on ne paroît desirer que des détails administratifs: dans d’autres occasions j’ai décrit la rade et le port de Brest , ses magasins, ses chantiers, et les mille atteliers qui servent à la marine; ici, dans l’arrondissement de Senlis, je ne vois qu’un jardin immense, que Chantilly, qu’Ermenonville, que Mortefontaine, que Betz, que Nogent-lès-Vierges , que Villette , que le Plessis- Belleville, et que la Chapelle-Ancerval; je ne peux parler que de jardins , que peindre la richesse et le luxe de ces campagnes délicieuses. Dans la des- cription générale qu’on veut se procurer des con- trées de la France chaque département doit mar- quer par ce qui le caractérise: il est facile , dans un moment où l’on ne parle que de commerce et d’agriculture, de donner des extraits de Smith, de Deserres, d'Arthur-Yung : je ne blâme pas ce tra- vail que je vois par-tout; mais je veux qu’en ré- pandant leurs principes utiles, chaque contrée que l’on décrit garde son vrai caractere. On est utile en indiquant les différentes sources où le com- merce peut puiser , en faisant valoir , en tirant de l’obscurité une multitude de fabriques mécon-
