DU DEPABTEM. DE L’OISE. 73 A ces moyens d’industrie avoient succédé jus- qu’en 1793 les ouvrages au boisseau en soie, en poil de chevre, en fil blanc. La fabrication des talons de bois , les variations de la mode, ont détruit ces diverses especes de travaux. Le citoyen Alexandre Delarochefoucauld avoit établi at Cires une manufacture importante de toi- leries et de cotonnades; mais les obstacles de loca- lité la firent tomber. Les métiers du citoyen Delarochefoucauld ont été vendus. Un ouvrier intelligent, à l’aide de sa nombreuse famille, fait marcher une fabrique de bas de co- ton du plus beau blanc , de la plus grande finesse; il en fabrique trente·six paires par se- maine du prix de 3 jusqu’à io liv. ; il possede un métier, abandonné par le cit. Liancourt, au moyen duquel il pourroit en faire de 17 liv. la paire. Le citoyen Duquesnel , acquéreur d’une partie des ·métiers du citoyen Delarochefoucauld, occupe trente ouvriers a la filature du coton. La vallee de Mello seroit dans le plus brillant état cl’agriculture et d’industrie si par une grande route elle pouvoit communiquer avec Paris et avec Amiens, si le Thérain sur-tout étoit rendu navigable jusqu’à l’Oise; comme il le seroit si le grand plan par lequel on propose de faire com- muniquer cette riviere avec la mer étoit exécuté.
