Page:Campan - Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette, tome 3.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seront, ma chère Zoé : mais il faut te parler vrai, ces choses, qui te gênent et te contrarient, sont les bases de l’ordre qui règne dans votre maison ; tu finiras par en reconnaître l’utilité, et par y céder aussi facilement que le fait ta sœur. À dix ans, toutes ces règles paraissent naturelles ; à quinze, on doit en juger l’utilité et s’y soumettre par raison. Pour moi, je serais admise à dix-sept ans dans la maison d’Écouen, que j’étudierais toutes les parties du règlement, pour les observer avec la plus grande exactitude. Je serais bien heureuse, ma chère Zoé, de pouvoir te prouver que je pense tout ce que je dis, puisqu’alors je jouirais du bonheur d’être réunie à ma meilleure amie.