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le reste de sa vie. Voilà ce qu’assurent les principes salutaires d’une éducation pieuse et suffisamment étendue. Zoé, je te répète ce que j’entends dire tous les jours à ce cher oncle ; je te communique ces vérités dont je cherche à me pénétrer moi-même. Mais ne me crois pas exempte de défauts ni incapable de commettre des étourderies ; je dois te désabuser sur le trop grand mérite de ton Mentor. J’ai des aveux à te faire, je te les réserve pour ma prochaine lettre ; j’y joindrai celle que mon oncle m’a écrite, et qu’il me remit au moment que nous quittâmes Fréville. Tu verras que je sacrifie mon amour-propre, afin de te faire profiter de la lettre précieuse qui contient des réprimandes que je ne suis pas fâchée d’avoir lues, mais que je voudrais bien n’avoir pas méritées.