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promesses qui lui ont été faites. En attendant qu’une loi plus équitable soit adoptée, le clergé s’impose mille sacrifices pour répandre un peu partout les bienfaits de l’instruction et de l’éducation. Cependant il lui est impossible de tout faire, et, malgré son dévouement, la plupart des enfants catholiques grandissent dans l’ignorance. C’est un état de choses déplorable et désastreux pour notre religion, notre langue et nos libertés !

— Le clergé ne doit pas être seul à lutter ; je suppose que les députés qui nous représentent réclament aussi justice pour les catholiques ?

— D’abord je vous dirai que les représentants de notre race, au Parlement, sont encore peu nombreux, et ils forment deux catégories bien distinctes : les vaillants et les pusillanimes. Les premiers, possédant la vraie science, luttent courageusement pour des principes et sacrifient leurs intérêts au bien public. Les derniers, manquant de lumière et de patriotisme, abandonnent souvent les principes afin de pouvoir obtenir, — prix de leur trahison, — quelques miettes du gâteau ministériel !

C’est ignoble, c’est honteux, mais c’est cela !

Tenez, il n’y a pas très longtemps, nous avons eu dans la personne du député X… un triste exemple de ces hommes sans valeur. Il