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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

— Enfin ! puisqu’il le faut… Dans ce cas, aide-moi à préparer mes malles.

Et la veuve se met à jeter, pêle-mêle, dans deux valises, tous les effets qui lui tombent sous la main.

— Pas si dru, môdame, pas si dru : Vous allez enchiffronner votte linge. Laissez-moê faire.

Puis, remarquant les débris des bijoux épars sur le plancher, la servante s’écrie : Bonne Santé Viarge, môdame, vos afficaux sont tout cassés !

Une heure après, ayant terminé ses préparatifs, madame DeBoismorel dit à sa servante : — Remets cette lettre à mon notaire, M. Claude Aubert ; il te paiera tes gages pendant mon absence. Prends bien soin de la maison ; et je te récompenserai. Car je reviendrai bientôt avec mon frère, le lieutenant Aubry. C’est un brave, lui, et il saura me protéger contre tous mes persécuteurs…

Elle monta dans la voiture qui l’attendait.