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que rien ne pousse en vain ; mais pour que l’utilité des divers produits de la terre puisse se développer, il faut qu’il y ait association ; et celle-ci ne peut exister lorsque les travaux ne sont pas diversifiés [1].

Lorsque les travaux sont diversifiés, chaque chose devient, de jour en jour, plus utile[2]. La paille qui, autrement serait perdue est convertie en copeaux provenant de la coupe des arbres balan-

    culture de l’osier, le terrain n’ayant que peu de valeur pour toute autre chose. Quelques familles d’Allemands exploitent cette affaire par actions et le propriétaire me disait, l’été dernier, que sa part de profit annuel dépassait 200 dollars par acre. (Correspondance de la Tribune de New-York.)
      « M. Sidney H. Owens qui a acheté, il y a quelques mois, l’île de Winchester, d’une contenance de 80 acres, pour 6.000 dollars, a réalisé la moitié de cette somme avec sa récolte de genêt de blé pendant la saison. M. H. possédait soixante acres de terrain en culture dont il a tiré effectivement 40, 000 livres de paille de genêt qu’il a vendue à des prix variant de 7, 50 à 10 dollars par quintal, ce qui donne une moyenne franche de 8 dollars, soit en bloc la somme de 3, 200 dollars. En outre, il a recueilli environ 3, 000 boisseaux de semences qui valent 25 cents par boisseau, ou 750 dollars le lot ; ce qui fait à peu près 4, 000 dollars pour le produit de seulement 60 acres ! (Fredericksburg Herald.)
      « M. Thomas Harris, qui réside dans Magazine-Street, possède un morceau de terre contenant quatre verges carrées, qu’il a consacré à la culture de la rhubarbe ou pie-plant ; sur un petit espace, il a déjà réalisé 40 dollars pendant cette saison et vendra à un prix supérieur au moins de 10 dollars, réalisant ainsi une somme de 2, 000 dollars par acre, produit de sa terre (Cambridge Massachusetts Herald).
      « L’année dernière un fermier de Beverly, avait récolté sur une étendue de 2 acres et demie de terre, 18, 000 choux par acre, dont la vente nette lui donna une moyenne de 450 dollars. Un autre fermier à Danvers, cultiva de la sauge sur une acre de terre et réalisa le magnifique profit de 400 dollars. La culture des oignons, dans cette dernière ville, emploie un grand nombre de bras et devient la source de bénéfices considérables. (La Charrue, le Métier et l’Enclume.)

  1. Nous apprenons qu’un allemand entreprenant est sur le point de s’assurer un brevet pour sa découverte du lin, ou de son équivalent représenté par 15 espèces différentes de plantes ordinaires. Cette découverte doit être mise à profit dans la fabrication de nombreux articles où le lin entre comme principal élément, mais surtout dans la fabrication du papier, qui, en ce moment même, est un objet très intéressant pour les éditeurs, la rareté des chiffons devenant un grand embarras pour cette industrie. (National Intelligencer.)
  2. Messieurs Ingham et Beesley ont établi une manufacture à Goshen dans le New-Jersey, qui renferme un moulin à vapeur, et un appareil complet pour écraser, sécher, etc., les crabes dits King’s crabs, qui abondent sur nos côtes et que jusqu’à ce jour on avait considérés comme n’ayant pour ainsi dire aucune valeur. Ces crabes sont pulvérisés, et on y ajoute des absorbants et des désinfectants pour empêcher la décomposition, de la substance. Les crabes à l’état brut ont été longtemps employés avec un grand succès par les fermiers du Cap May. Toutefois la préparation actuelle, étant plus fine, agira plus facilement et n’exigera que des quantités bien plus faibles, contenant quelques-uns des éléments les plus important