Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/108

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GUILLAUME.

Oui, puisqu’il nous a envoyé de l’argent, dès qu’il l’a sçu.

PERRETTE.

Comment n’avions-nous pas pensé qu’il nous soulageroit ?

GUILLAUME.

Il est vrai que nous devions bien nous en douter, connoissant son bon cœur.

PERRETTE.

Va, nous ne serons plus à plaindre, si nous retrouvons nos enfans. C’est ici, je crois, que nous les avions laissés ?

GUILLAUME.

Oui ; mais j’ai bien peur qu’il ne leur soit arrivé quelque accident.

PERRETTE.

Pour moi, je jure de ne rien manger qu’avec eux, quand je les aurai retrouvés.

GUILLAUME.

Il m’a été impossible à moi, d’y penser à manger.

PERRETTE.

Hélas ! ils meurent peut-être de faim actuellement !