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Mlle JANNETON.
Tenez, la voilà.
Mad. DE L’AIGUILLE.
Et le sac aux féves ? (Mlle Janneton le lui donne, & elle épluche ses féves.) Ah ! ça ! finis de pleurnicher, ma chere, comme cela ; car tout cela m’ennuie.
Mlle JANNETON.
Mais, ma chere mere, écoutez donc la raison de cela.
Mad. DE L’AIGUILLE.
Allons, voyons qu’est-ce qu’elle va dire.
Mlle JANNETON.
Si vous vous fâchez…
Mad. DE L’AIGUILLE.
Que je me fâche, ou non, ce n’est pas ton affaire. Tais-toi & parle.
Mlle JANNETON.
Vous savez bien que vous m’avez accordé en mariage à M. Discret.
Mad. DE L’AIGUILLE.
Oui, parce que c’est un honnête homme & qui me convient ; est-ce que tu n’en veux plus ? En voici bien d’une autre ! Bon gré, malgré, tu l’épouseras, premierement & d’un,