Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 4.djvu/227

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Mlle DE PÉRAUDIERE.

C’est Mademoiselle Alari, qui l’a dit hier à quelqu’un, qui me l’a redit.

VICTOIRE.

Il faut que cela soit vrai ; car Mademoiselle Alari, est sa Marchande de mode.

Mlle DE PÉRAUDIERE.

C’est une trahison affreuse ! je ne puis croire, après cela, qu’il ose se présenter devant moi.

VICTOIRE.

Je vous assure qu’il viendra.

Mlle DE PÉRAUDIERE.

Mais que pourra-t-il me dire ?

VICTOIRE.

Je n’en sais rien.

Mlle DE PÉRAUDIERE.

M’avoir juré qu’il m’aimeroit toujours, & en épouser une autre !

VICTOIRE.

Mademoiselle, j’entends du bruit à la petite porte ; c’est peut-être lui.

Mlle DE PÉRAUDIERE.

Ne t’éloigne pas, & avertis-nous si ma mère venoit, afin qu’elle ne nous surprenne pas.