Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 5.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. De SAINT-AURELE.

Je suis fâché de ne m’être pas couché dans mon lit. ⸺ Oui, mon oppression ne vient pas. ⸺ Je crois que je m’endors. ⸺ Oui. (Il ronfle.)

M. De VALBERT.

Ecoutons ; il commence à ronfler. (Il entre en reculant pour fermer la porte du cabinet.) Voyons ; tantôt je disois la porte est à droite. (Il marche, & touche une chaise qu’il renverse.)

M. De SAINT-AURELE, se réveillant.

Qu’est-ce qui est là ? (M. de Valbert tire son mouchoir, & fait le chien qui se gratte l’oreille.) J’entends, je crois quelque chose, ou je rêvois. Je suis bien fâché de m’être réveillé. ⸺ (M. de Valbert marche encore, & touche une autre chose.) Mais qu’est-ce donc que cela ? (M. de Valbert secoue son mouchoir.) Je n’y comprends rien. (M. de Valbert renverse la table qui est auprès de lui.) Répondez donc, qu’est-ce qui est là ? (M. de Valbert secoue son mouchoir.) Je ne trouve point ma sonnette ; elle est tombée. (M. de Valbert secoue toujours son mouchoir en cherchant la porte.) Voulez vous bien parler ? Qu’est-ce qui est là ?

M. De VALBERT.

Eh bien, Monsieur, c’est votre chien Jupiter