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Voilà comme ils sont ; ils croient, lorsqu’ils sont malades, qu’il faut toujours manger.

LA FRANCE.

Mais, Monsieur…

M. BREMIN.

Si vous saviez combien il meurt de gens dans les Hôpitaux, pour avoir des amis imprudens qui leur apportent à manger, vous ne diriez pas cela.

M. DE BELRONDE.

Ils n’en croyent rien. Que voulez-vous qu’on vous donne à présent, Docteur ?

M. BREMIN.

Pas la moindre chose ; je m’en vais boire un coup & m’en aller tout de suite. Il boit.

M. DE BELRONDE.

Vous ne voulez pas de la compote, une poire ?

M. BREMIN.

Non, l’on m’attend pour une consultation (Il se lave la bouche, puis il se lève.) Allons, voyons votre pouls. (Il tâte le pouls.) Cela va un peu mieux : nous verrons ce soir.