Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 6.djvu/369

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Cela va bien.

» Mais parmi ce plaisir, quel chagrin vous dévore ?
» Hélas ! puis-je espérer de vous revoir encore ?
» Faut-il que je dérobe, avec mille détours,
» Un bonheur que vos yeux m’accordoient tous les jours ?
» Quelle nuit ! quel réveil !…

Ce n’est pas cela.

» Quelle nuit ! quel réveil ! vos pleurs, votre présence,
» N’ont point de ces cruels désarmé l’insolence ?
» Que faisoit votre Amant ? quel Démon envieux,
» M’a refusé l’honneur de mourir à vos yeux ?
» Hélas, dans la frayeur dont vous étiez atteinte ?
» M’avez-vous en secret adressé quelque plainte ?

Ceci n’est pas assez tendre.

» M’avez-vous en secret adressé quelque plainte ?
» Ma Princesse, avez-vous daigné me souhaiter ?
» Songiez-vous aux douleurs que vous m’alliez coûter ?
» Vous ne me dites rien ? quel accueil ! quelle glace !
» Est-ce ainsi que vos yeux consolent ma disgrace ?
» Est-ce ainsi que…
» Est-ce ainsi que vos yeux consolent ma disgrace ?
» Parlez. Nous sommes seuls. Notre ennemi trompé,
» Tandis que je vous parle, est ailleurs occupé.
» Ménageons les moments de cette heureuse absence.

Il faudra recommencer tout cela ; mais voyons les autres vers que j’ai eu tant de peine à dire, Comment donc est-ce qu’ils commencent ? Il rêve. Il est singulier que je ne me les rappelle pas. Il cherche.