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L’HAMEÇON.
Non, vraiment, elle est jeune, & fort jolie.
LE MARQUIS.
Je ne l’ai donc jamais trouvée nulle part ?
L’HAMEÇON.
Je ne sais pas ; mais elle ne pense qu’à vous ; elle ne parle que de vous.
LE MARQUIS.
Monsieur Rajeuni, vous me direz son nom ?
L’HAMEÇON.
Je ne le sais pas.
LE MARQUIS.
Sa demeure ?
L’HAMEÇON.
Elle est venue chez moi, & elle y revient tous les deux jours, pour voir si j’ai réussi. Il y a un mois que je suis Monsieur le Marquis à tous les spectacles, aux promenades, au rempart ; je commence bien mon portrait ; mais comme vous ne tenez pas en place, je ne saurois l’achever.
LE MARQUIS.
Vous avez donc fait quelque chose ? montrez-moi.
L’HAMEÇON.
Je ne l’ai pas ici ; mais si Monsieur le Marquis vouloit se tenir là, un petit quart-d’heure seulement, cela suffiroit ; & comme j’en ferois sûre-