Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/47

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Lahaye.

Croirois-tu bien, mon enfant, que lorsque je perdis cet œil, je fus plus de huit jours sans m’en appercevoir, à-cause de l’éblouissement que me causa le coup. C’est une chose incompréhensible que cette commotion.

M. de Ponbleu.

Oui vraiment. Monsieur, l’affaire que j’ai à vous proposer…

Lahaye.

Eh bien, tout cela ne m’a point dégoûté du service, mais ce qui me piqua vivement, ce fut à Fontenoy.

M. de Ponbleu, à part avec impatience.

Il ne m’écoutera jamais.

Lahaye.

Monsieur, prêtez-moi attention, s’il vous plaît.

M. de Ponbleu.

Je voulois vous dire…

Lahaye.

Oh ! ceci est très-vrai. Prenez que le Village est ici. Il montre avec sa canne. Là, la redoute-du bois de Bary, ici Antoin, où nous étions