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2e  couplet

Nous avons tous au pays une payse
Qui nous attend et que l’on épousera,
Mais elle est loin, bien trop loin pour qu’on lui dise
Ce qu’on fera quand la classe rentrera.
En comptant les jours, on soupire,
Et quand le temps nous semble long,
Tout ce qu’on ne peut pas lui dire,
On va le dire à Madelon.
On l’embrasse dans les coins, elle dit : Veux-tu finir…
On s’figure que c’est l’autre, ça nous fait bien plaisir.

(au refrain)


3e  couplet

Un caporal, en képi de fantaisie
S’en fut trouver Madelon, un beau matin,
Et fou d’amour, lui dit qu’elle était jolie.
Et qu’il venait, lui demander sa main.
La Madelon, pas bête en somme,
Lui répondit en souriant,
Et pourquoi prendrais-je un seul homme
Quand j’aime tout un régiment.
Tes amis vont venir. Tu n’auras pas ma main.
J’en ai bien trop besoin pour leur verser du vin.

(au refrain)