Page:Carnet de guerre d'Alton Dondeyne.pdf/69

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toute l’escadrille déployée en fourragère, lance leurs bombes.

Ah ! l’affreuse minute !

L’angoisse la plus profonde se peignait sur tous les visages, nous avons compté 32 appareils.

Quand ces oiseaux meurtriers furent passés, nous nous précipitames, pour voir les dégats.

Nous avions huits tués, 25 blessés et une quinzaine de chevaux d’abattu !

Si les Boches avait su exatement ce qu’ils y avait dans le camps ! Quel horrible carnage, ils auraient pu accomplir !

L’émoi passait, nos artilleurs canonnèrent copieusement les aéros ennemis, les forcerent a se débander, mais malheureusement trop tard, les oiseaux meurtriers avaient accompli leur œuvre de Mort !

Ah ! Que la Guerre est cruelle !

Nul part, l’on est a l’abri.

La mort vous guette tout les centièmes de secondes toujour et partout.

Nous partons aux tranchées ce soir a 8 h 45 pour prendre position a l’ouvrage de "Vercou".