Page:Carnet de guerre d'Alton Dondeyne.pdf/70

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Que de fatigue, dans ces maudits boyaus, on se tord les pieds, on s’arrache les bras et les musettes dans ces boyaux trop étroit, on étouffe !

22 juin :

Le bombardement continue effroyable.

23 juin :

Région Douaumont, Veaux, Thiaumont, Tavannes, bombardement d’une extrême densité, par gros obus de 130 et 305 autrichiens, les 210 et 420 font un carnage épouvantable.

Triste — triste !

Le temps est remis au beau, aussi les avions font de nombreuses reconnaissances, les Boches ont fait d’énormes progrès en aviation, et c’est souvent par escadrilles de quinze, vingts et trente qu’on les voie apparaître

Oiseaux sinistres, de meurtre et d’épouvante. ! !

24 juin :

Après trois jours de bombardements, les Boches ont attaqué hier soir vers huits heures, les Boches se servaient de nos propres fusées, indiquant d’allonger le tir, nos artilleurs furent sujets de la méprise, et allongèrent le tir, dans