en avoir ce soir.
Après une matinée calme, cet après-midi le canon gronde fort, le bombardement des tranchées bulgares reprend.
Ce soir je vais avec Creuzot à la section
travailler sur la route de Monastir à Novak.
(censuré)
Ce matin il est [illisible] un prisonnier.
Sur notre gauche nos troupes ont pris « la brosse à dent »,
xx en n’ayant eu comme perte que 2 blessés.
Les prisonniers auraient dit que nous avions autant de canons qu’eux de fusils !…
17-18-19-20 — Voilà le quatrième jour que je n’ai rien
à dire… ou presque. L’idée générale c’est
le contentement. Les affaires marchent
très bien, l’ennui, c’est que nous n’avons
pas de journaux.
Avant hier nous avons eu 10 œufs à un petit Macédonien pour un morceau de graisse gros comme les deux poings un peu de macaroni et du riz. C’était pas beaucoup pauvre gosse, il nous le faisait bien comprendre. Mes camarades n’ont pas voulu lui donner plus, moi je n’ai pas pu faire autrement que de lui donner une petite pièce et j’avoue que ça n’était pas encore assez.
Nous n’avons plus rien à faire. Je ne sais quel travail nous allons avoir.
Il fait aujourd’hui un temps splendide. Hier soir, j’ai été très heureux. 2 Lettres de mes Parents, une de Madame Baronnet et 2 de Germaine. Je vais leur écrire aujourd’hui.