Page:Carnet de guerre d'Emile Chollet.pdf/47

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Nous sommes arrivés à destination à 4h. immédiatement on a monté la tente, nous sommes dans la montagne un plaisir plus de poussière, mais il ne pousse que de la petite herbe et… des rochers.

En arrivant je vais dans une gorge splendide me laver dans le petit ruisseau qui court au fond. Nous sommes à 1050 m d’altitude.

Le matin on commence à faire la route. le vent se lève encore.

Des bruits de départ courent encore est ce le 1er ou le 2e Peloton qui va partir ?

Nous sommes par ici avec les Italiens. Pas de lettres pas de colis. quel ennui !


19-20 Avril 1917.— hier Avant-hier 19 — j’étais de jour ce qui fait que je suis resté toute la journée tranquille au cantonnement.

Hier je suis allé au travail, nous faisons une route sur une crête, avec les Bulgares ce serait du bon travail, quoique en plein rocher, si le vent ne soufflait pas si fort, oh ! quel froid, le tantôt la neige s’est mise à tomber, ça n’est pas drôle ! cela a cependant adouci le temps, dans notre « maison » la nuit, nous n’avons pas trop chaud. nous sommes obligé de manger dedans, dehors il fait trop froid. Encore ni lettres, ni colis.—


20/Avril 1917.— Le matin la neige recouvre le sol, c’est pas rigolo. je me lève pour le rassemblement. Cette nuit on n’a pas eu trop froid, j’ai bien dormi.