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pétardements ; je m’étonne que les Boches ne nous aient pas déclenché un beau tir de bombardement ; la 1ère nuit ça a tapé très très près mais ils n’ont jamais recommencé ; c’est heureux ! — Mon Lieutenant m’a demandé pourquoi je n’avais jamais été aux cours d’Élèves-officiers du Génie — je n’y avais pas droit à ce moment, n’ayant pas un an de grade.

Il y a… plutôt… un poste d’observation, avec quatre abris souterrains… c’est moi qui avec ma section vais être chargé du travail ; je n’en suis pas mécontent.


29 avril 1918. — Quel paresseux je suis ! et pourtant !… j’ai été très occupé ; maintenant que j’ai un peu de temps je vais continuer ce journal (si toutefois on peut appeler ceci un journal) —

Mon séjour à Monastir s’est très bien passé, j’y suis resté jusqu’au 28 décembre — Mes officiers ont été très contents de mon travail ; c’est une satisfaction personnelle. — Pendant mon séjour travail j’ai constaté pas mal de petites choses drôles, par exemple : il y avait quatre deux jours que j’étais arrivé ? [illisible] je reçois l’ordre de cesser immédiatement l’…agrandissement des boyaux ? [illisible] pour attaquer leur entrée de l’abri ; il faut au général un abri pour dans 6 jours. — Vu la densité du terrain (c’est du rocher) je suis persuadé qu’il est impossible dans un laps de temps si court de faire quelque chose, enfin je commence ! Le surlendemain le Capitaine vient, de suite il se fâche ; ne trouvant pas la fouille assez avancée ; je lui exprime ce que je pensais de ce délai de 6 jours. Il n’a pas voulu m’écouter n’ayant qu’une chose à xxxxxxx dire «  à vous