Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/106

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quisitionnent les hommes valides, leur font creuser des fosses dans les champs. Des cavaliers recherchent les blessés, les cadavres dans les champs de betteraves. D’autres soldats ont des chevaux de culture munis d’un tracier et d’une chaine, ils trainent ainsi les corps de leurs camarades et des français à la fosse la plus proche. Les allemands sont fouillés, on conserve leurs livrets et le reste. Quant aux français, ils ne sont délestés que de leurs montres et leur argent. Ils sont jetés dans leurs les fosses sans souci de leur identité. Ce travail a duré trois jours, puis personne ne voulant accueillir le soldat français, Victor est parti à l’aventure.

Edmond Soille me confirme qu’il a l’intention de garder son pensionnaire. Il ajoute : « Cela ne va pas durer, c’est l’affaire de quelques jours. »

A la maison, le général était parti. Il fut aussitot remplacé par une vingtaine de télégraphistes, qui trans-