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Le commandant maintient son assertion. Je ne tarde pas à me rendre compte qu’il s’amuse de cette de cette discussion, qu’il veut me faire perdre mon sang froid.

Il s’agissait d’un miroir que Constant Bédu avait mis dans son cerisier au temps des cerises et avait oublié de l’enlever.

Enfin ! apres une demie-heure de verbiage, le commandant me congedie.

À partir de ce jour-là, j’ai pris l’habitude, dans mes instants de loisir, de me poser cette question : « Si j’étais officier, et commandant d’un village en Allemagne, que pourrais-je bien imaginer pour embêter les habitants ? — Les allemands vont me le faire. — Comment puis-je parer « ces ennuis. » Cette gymnastique de l’esprit m’a rendu de réels services.

Les convoyeurs reviennent de Cambrai sans avoir trouvé un minotier qui puisse nous échanger de la farine pour notre blé.