Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/111

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velle écurie. Je vais signaler le fait au commandant Boots. C’est un brave homme, il n’est pas un officier de carrière, dans la vie civile, il suit une carrière littéraire. Ce commandant m’accompagne, en face de ma ferme, chez Mourouval, où se trouve mon cheval. Quand l’officier de la batterie est arrivé on sort cadet dans la rue. L’officier me dit : « Vous faites erreur ce cheval vient de Marquion. » Je lui propose de le mettre en liberté et j’ajoute : «  Ce cheval rentrera chez moi, ira dans telle écurie, se mettre le premier à gauche. » L’officier réplique : « Je vous répète que ce cheval vient de Marquion. Remettez le à sa place. » Quand l’officier se fut éloigné, le commandant me dit : « Vous le mettiez à une bonne épreuve. Il n’a pas voulu. Que voulez-vous ! C’est la guerre. »

À Cambrai, quand les blessés sont descendus de voiture la nuit, les conducteurs sont accueillis dans une maison