Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/125

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bêtes les vaches que je vois, car je ne peux voir la queue du troupeau par suite du coude de la rue. Je constate qu’il n’y a pas de gardiens sur les côtés. Je pense aussitot qu’il y a peut-être un coup à faire. Je me dis : ces vaches vont sûrement à Boyelles, où se trouvent les magasins de l’intendance, elles vont passer par la rue de St Léger. Je pars vivement en avant, j’ai la bonne fortune d’apercevoir Morel et Milon, ils m’ont vite rejoint. Rue de St Léger, nous ouvrons la porte de la petite ferme de Reversé, située en face de la boucherie Dubus. Nous prévenons la bouchère de se préparer. Quand le troupeau arrive, nous causons tous trois sur le côté, indifférent à ce qui passe. Quand les hommes allemands de tête sont avancés à une certaine distance, nous entrons