Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/131

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le versement. Je suis bien tourmenté de remettre une pareille somme aux allemands. N’est-ce pas leur donner l’impression que l’argent se trouve facilement chez nous. Et si les français arrivaient nous délivrer !

Nous allons xverser 18 000 F et nous obtenons, en témoignage de notre bonne volonté, la mise en liberté provisoire des otages.

Je vais demander au commandant Boots le laissez-passer qu’il m’a promis pour Boisleux. Je pars le lendemain matin. Quand j’approche de Boyelles, je vois un cavalier s’arrêter à l’entrée du passage qui conduit au hangar de Mr  Forgeois, où nous avons conduit de l’avoine. C’est l’officier qui est venu vider nos greniers, il m’a reconnu. Il me demande si je puis lui indiquer la quantité de grains que nous lui avons fourni. Je lui passe la facture. Pendant qu’il rédige le bon, je décide de continuer