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La Grande Guerre


De grand matin le deux Aout, le brigadier de gendarmerie vient m’avertir que l’on doit s’attendre à recevoir l’ordre de mobilisation dans le courant de l’apres-midi.

Nous partons à Arras, Rose et moi. Son frère, Joseph, est arrivé de Grenoble, la veille avec sa famille, leur mère est gravement malade.

Mon beau-frère est tres surpris, en apprenant cette nouvelle. Dans le Dauphiné non plus, on ne pense pas à la guerre.

Joseph boucle ses malles et repart. Il doit se rendre à Lyon le troisième jour de la mobilisation.

Vers dix-sept heures, les cloches de France lancent à tous les échos le cri d’alarme de la Patrie en danger.

Le lendemain, dimanche, il y a une grande affluence à tous les offices.

Durant plusieurs jours, ce sont les départs quotidiens des mobilisés.