Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/21

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tion de Péronne. Ils se dirigent sur Arras. Ils n’ont plus d’armes, ils marchent en desordre et sans chefs. Les habitants leur portent des vivres, des fruits, du vin. Leur nombre augmente sans cesse. Ils marchent en pagaïlle, tels des troupeaux de moutons. Tous sont sans armes, sans sacs. Mr le doyen Harduin, qui leur apporte des fruits, tombe mort sur la Place à la vue de ce desastre. A leur xxxxxxx, nous comprenons xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx pour xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx. Enfin les groupes sont moins compacts. Nous voyons arriver les officiers, ils ont un peu de troupes avec eux. Quatre officiers restent à Croisilles pour grouper les trainards et organiser le transport des blessés. Ces officiers mangent à la maison. Nous organisons un convoi d’une douzaine de voitures et nous partons vers vingt et une heures. Je marche en tête, j’emmène les officier et quatre blessés.

Au-dessus de Neuville, nous voyons des