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Voila que nous voyons de loin en loin une patrouille de cyclistes allemands.

Il nous arrive alors de nous livrer à des actes dont le résultat acquis n’était pas en rapport avec les conséquences terribles auxquelles nous nous exposions. J’hésite à les raconter. Mais pourquoi les taire ? Tout s’est ⁁d’ailleurs bien passé.

Léon Milon sortait du village par la rue d’Arras, il aperçoit un fantassin allemand, debout sur le bas côté de la route, l’arme en bandoulière, les deux mains dans les poches. Milon avance droit sur lui et lui dit : « la guerre finie ? – Ya ». Milon lui prend son arme et lui fait signe de le suivre. Il l’amène à la maison. Pendant que le soldat se restaure, j’envoie demander à Ryckelynck, qui a un bon trotteur, s’il peut le conduire à Arras. Louis manifeste le désir de garder son uniforme, nous lui donnons des vêtements civils. Ryckelynck et Jacques Losties partent avec leur prisonnier. En plaine,