Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/43

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s’écrie-t-elle. Plut à Dieu qu’elle n’en vît jamais !

Le 28 septembre, vers 8 heures, je remontais la rue du Pont. Trois dragons la descendent au pas, ils marchent l’un derrière l’autre. Je fais demi-tour, j’accompagne le troisième. Nous causons, sans apprendre de nouvelle l’un à l’autre. Je lui dis cependant qu’il y a trois quarts d’heure, il est passé quelques cyclistes allemands. Aucun des trois ne me demande leur direction. Je constate aussi qu’ils ne se tournent pas pour regarder en arrière.

Quand nous approchons du pont, nous voyons sept cyclistes couchés sur leur guidon se précipiter dans l’avenue de la gare. Je demande : quels sont ces cyclistes ? Le dragon me répond : « J’allais vous poser la question. » J’émets l’avis qu’ils doivent être allemands. Mon opinion ne