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Après les grandes vacances, mes sœurs et moi retournons à l’école. Mes sœurs vont chez Mlles Robinet, dont le pensionnat fut transformé en étude de notaires sur la Place. J’allais chez Mr Lancial, rue de Boyelles. C’est là que par la suite la commune installa l’école de garçons.

Un matin que je me rendais à l’école, je vois sur la Place un cavalier arrêté à l’angle de la rue d’Arras et de la rue de St Léger. Je m’arrête attarde à le regarder. Il a une belle barbe, qui lui descend sur la poitrine, de la main droite il tient un long bâton, emmanché d’une tige de fer ; il porte un casque dont le sommet se termine en pointe. Son cheval est placé de telle façon que, sans tourner la tête, le cavalier surveille les deux rues. Je passe tourne plusieurs fois autour de lui. Chaque fois que je passe devant lui, il me regarde, mais relève vite les yeux, dans la direction des rues.

Arrivé à l’école, je raconte ce que