Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/72

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« Quand vous aurez un ennui, venez me trouver, je tâcherai toujours de vous rendre service. Je comprends votre situation. Actuellement conseillez aux habitants de rester calmes. Vous devez vous attendre à des scènes pénibles, à des actes de pillage quand dans deux ou trois jours, les soldats combattants prendront possession du village. Mais cela ne durera pas, l’autorité allemande aura vite recouvré toute sa valeur. »

Chez Deforge nous convenons que le pasteur et moi viendrons chaque fois que le pain sera cuit. Je recevrai la moitiée de la fournée, pour les habitants, la seconde partie sera abandonnée aux allemands. Nous viendrons demain à neuf heures.

Samedi matin de huit heures à midi, les français bombardent Croisilles. Nous entendons également le canon des deux armées au Sud-Ouest de Croisilles.