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hommes sortent à l’injonction du pasteur. Il leur explique la convention que nous avons faite et demande qu’un sous-officier et un soldat entrent pour contrôler le nombre de pains. Ce soldat nous aide, la boulangère, le mitron et moi à transporter notre part de pains dans la maison. Nous convenons que nous reviendrons à dix heures et demie, pour la seconde panification.

Peu après, je retourne chez le boulanger, nous convenons que, dans le courant de l’apres-midi, il fera une troisième cuisson pour les habitants. Les autres boulangers ont épuisé leurs stocks de farine : ils sont âgés, leurs fils sont mobilisés. En outre depuis six semaines, les minotiers ne livrent plus la farine à domicile.

Chez Godart nous convenons que la Commune livrera à crédit le pain aux femmes de mobilisés nécessiteuses et aux indigents.

Mr Plouviez, qui prend pension et loge chez le boulanger, accepte de tenir cette comptabilité.

Vers midi nous entendons, dans la direc-