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vous promener. » — Je ne viens pas pour me promener. — « Sortez ! bureaux fermés. À neuf heures. »

J’arrive chez Lollivier-Milon. Surprise profonde de me voir à pareille heure.

Je leur donne des nouvelles de leur sœur, de leur frère. Je leur raconte qu’il a fait un allemand prisonnier.

Puis Lollivier et moi, partons acheter des vêtements de laine, des sous-vêtements pour Pagniez et Sergeant. (Le grand-père de Sergeant a travaillé durant 40 ans chez Milon.)

Pendant que je me restaure, Mme  Lollivier fait deux colis des vêtements, du linge de la route ; je retourne à la commandature ; je vais seul, on ne voit pas de civil circuler.

Je m’adresse au premier bureau en entrant, et pendant une heure, aux innombrables bureaux que je verrai, je recevrai cette réponse : « pas ici ! plus loin. » Enfin, je rencontre un officier qui a pitié de moi. Il me dit : Attendez-moi