Page:Carnet de guerre n°1 d'Alexandre Poutrain.pdf/86

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moi ici, je vais m’informer.

À son retour il me dit : « il faut aller à la gare annexe, et il m’accompagne. À cette gare, le chef nous dit aussitot, ils sont partis à minuit.

Je reviens chez Lollivier. Il est midi. Sitot apres le repas, je reprends le chemin de Croisilles. Lollivier rendra les vêtements.

Mon voyage se passe bien jusqu’à Hendecourt. À l’entrée de ce village je croise un officier, en auto découverte. Il me demande mon laissez-passer. Il esquissait le geste de me le rendre, arrive un second officier. Lorsque ces officiers ont échangé quelques phrases, le second arrivé me dit : « Votre curé a été fusillé parce qu’il faisait des signaux aux français du haut du clocher. » — Je proteste, j’affirme que personne n’a fait de signaux. — L’officier maintient son assertion et me demande : Où est