votre curé ? — il est mort. — Quand ? — il y a un mois. — Je vous répète que l’on a fait des signaux, si ce n’est pas le curé, c’est vous. Venez avec moi.
Il me conduit chez Mélart et lui dit : « Mr le maire, voila votre collègue de Croisilles, il est votre prisonnier pour cette nuit. Vous répondez de lui ; s’il se sauve, vous serez prisonnier à sa place. »
Et se tournant vers moi : Demain a six heures, vous viendrez à la commandature.
Mélart et sa femme m’accueillent avec une cordialité touchante.
Le lendemain mardi, j’arrive à la commandature. Un soldat balaie le bureau, me fait signe de rester dehors. Quand il a terminé, il renouvelle le même signe, et ferme la porte du bureau. Une demie heure plus tard, j’entends marcher, causer dans le bureau, le planton vient me rendre mon laissez-passer, je reprends la route de Croisilles, il me reste cinq kilomètres à parcourir.
À l’entrée de Bullecourt je vois une