Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/205

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je cesse de prendre ce journal, les allemands me feront des ennuis. — Eh bien, brûlez le à l’arrivée. Ne le passez à personne, si vous n’avez pas le courage de le brûler. »


Au cours d’un voyage à Douai, dans un magasin, la personne qui règle son compte avant moi, donne un bon du groupement des soixante-douze Communes de Bertincourt. Je m’empresse de l’acquérir. Au recto il est inscrit : groupement des soixante-douze Communes de Bertincourt. Quatorzième4ème emprunt de quatorze millions. Pas de date, la valeur du bon « 0F50 ». Au verso, les noms des 72 communes, serrés en petits caractères.

Je montre ce bon à Mr Loth, il est stupéfait, lève les bras, s’écrie : voila l’explication de cet acharnement des allemands à nous faire adhérer au syndicat.

Survient Goubet, maire de Beugny, commune du groupe de Bertincourt.