Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/267

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tres intéressant.

Quand j’ai compris que deux jours avant l’invasion elle a enterré dans son petit jardin ses valeurs, ses titres, ses bijoux ; que personne ne connait cette cachette ; qu’elle compte sur moi pour informer ses enfants, si elle disparait, elle ajoute : « Quand vous partirez, je vous accompagnerai jusqu’à la rue. À l’endroit où je m’arrêterai, j’aurais la cachette à un mètre derrière moi. Vous vous tiendrez à ma gauche. »

Alors, je me lève et je la remercie. Je lui dis de ne pas se déranger.

Elle répond qu’elle veut m’accompagner, qu’elle veut me donner cette marque de politesse.

Deux officiers sortent devant nous. Deux autres nous suivent : nous sommes encadrés. Arrivés presqu’au milieu du jardin, Mme  Forgeois s’arrête disant : « Ah !