Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/46

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Morel avait écouté derrière la porte, il me rejoint aussitot dans la rue. Il va informer Coint, le brigadier de Bapaume, de l’incident, de crainte que le commandant l’interroge et lui dise que j’ai avoué. De mon coté, je préviens Victor.

Quelques jours après, le commandant Haverbeck quitte Croisilles.

Depuis une quinzaine de jours, un officier avait son cheval logé pre à l’étable pres de l’abreuvoir. Je le voyais parfois ramener son cheval. Je me rendais compte qu’il cherchait à me saluer, à m’aborder, mais je lui tournais le dos. Un jour, son cheval était complètement harnaché ; l’ordonnance me dit : « officier parti. » Il arrive en effet, mais il traine à se mettre en selle, évidemment il voudrait me saluer. En ce moment, Joseph, qui est encore en robe, il vient d’avoir trois ans, il y a quelques mois, jouait dans la cour ; il passe à quel-