Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/63

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Mais lorsqu’un avion vient repérer le point de tir, les allemands se terrent dans les caves par crainte des bombes ; tandis que les habitants sortent dans les rues. Les alliés savent toujours sur quel point ils doivent tirer.

À Boiry-Becquerelle, il reste une quinzaine de femmes et cinq hommes. Tous les cinq sont illettrés. C’est Mlle  Dachez institutrice qui viendra chercher le ravitaillement, en voiture avec un allemand.

Quelques années précédentes j’ai connu cette demoiselle dans la famille Delaire à Boyelles.

À Hamelincourt, l’homme qui remplit les fonctions de maire est un journalier : cantonnier. Les habitants sont peu nombreux.

En passant à Boyelles j’apprends qu’un grand nombre de prisonniers ont été évacués à l’arrière. Il reste environ deux cents personnes.

Un nommé Dessaint jardinier