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du bois et de la tourbe qui gîsait là depuis pres de cent ans. Ce blé ne fut pas trouvé. Nous en avions mis également dans le fourneau aux cendres, au dessous du four.

L’hiver 1914-15 fut clément. Les betteraves n’ont pas souffert de la gelée. ⁁Pour semer nous avions supprimé les tubes du semoir et nous semions sur les betteraves une bande de blé à la volée. Et Henri labourait les betteraves entières. Nous eumes au printemps un blé magnifique. À la suite d’un coup de herse, les betteraves, dégagées de leurs feuilles, gisaient à la surface du sol.

J’ai entendu dire qu’en certains endroits les allemands ont expédié ces betteraves en Allemagne pour en extraire le sucre. Ici, elles serviront dans quelques mois à un tout autre usage.

Les allemands nous enlèvent sans bon les poulains de l’année. Il y avait à Croisilles quatre laiterons.