Page:Carnet de guerre n° 3 d'Alexandre Poutrain.pdf/46

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de la retraite, il tombe frappé d’une balle, au milieu de ses camarades qui le croient tué, l’abandonnent.

Profitant du desarroi, quelques soldats débrouillards vont voir leur famille à Lille, racontent que l’ingénieur est tué, servent de témoins à la mairie où l’on dresse l’acte de déces. La jeune veuve n’a pas d’enfant. Un an plus tard elle épouse son premier fiancé qui n’est pas soldat. Elle a un enfant.

Or, ce matin, ce jeune homme voit arriver en gare un groupe de prisonniers français ; il reconnait l’ingénieur, ils se parlent. Le prisonnier a demandé des nouvelles de sa femme…


Au cours d’un voyage ultérieur, Cappelle me dit que la veille, dimanche, il est encore arrivé un groupe de prisonniers français. Cappelle les a vus passer dans la rue ; il a reconnu Louis