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Il est presque environ 22 h. quand le train s’arrête dans une gare. Nous apprenons presqu’aussitot que nous sommes à Bavayi. Les lettres de Mme  Morel, de Mme  Burgeat nous ont appris que les évacués du 9 Octbre précédent sont venus échouer à Bavayi et aux environs. Nous allons retrouver notre famille, nos parents, nos compatriotes.

Une voix d’homme longe le train, criant très haut : « M.  Poutrain ! M.  P. est-il là ?! » Je me montre à la porte du fourgon car nous ne descendons pas encore. C’est Mr  Senocq de la Longueville. Il s’enquiert de ma santé, de celle la santé ma fille « Mlle  Joséphine ». Il s’empresse d’ajouter : « bonnes nouvelles de Mme  P. Elle est partie il y a huit jours, avec tous ses enfants pour la France libre. Tous en bonne santé. ⁁Vos deux sœurs aussi sont parties. Veuillez m’attendre q. q. instants, je reviens vous prendre et vous attends emmène à la Longueville. »