Page:Carnet de guerre n° 4 d'Alexandre Poutrain.pdf/56

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emparent, ils vont les examiner minutieusement, les transmettre à un bureau en vue de rechercher tout indice d’espionnage. Pendant ce laps de temps, je serai arrêté pour de longs mois.

Mr  Senocq nous dit : « Les conducteurs emportent du foin pour leurs chevaux, je n’ai vu qu’une fois vérifier le contenu de ces bottes de foin. Si vous voulez risquer ?… » C’est ce que je fis.

Cette fois encore la Providence m’a protégé. Nous étions partis à cinq voitures. J’étais monté sur le chariot de Mr  Senocq, assis sur un coté, je ménageai mes jambes pour la suite du voyage. L’attelage était de 5 chevaux, donc cinq grosses bottes de foin, car la cinquième ne comportait que la quantité de foin nécessaire pour cacher mon colis. Est-ce ma présence sur ce chariot cette voiture qui a attire l’attention du soldat ? L’allemand monte dans sur la voiture, soulève les 4 premières bottes, pour soulever la 5ème, il fallait qu’il se déplace. À ce moment le soldat me regarde et descend.